Édition du mardi 7 juillet 2009
Le projet de loi relatif à la mobilité et aux parcours professionnels dans la fonction publique adopté par les députés
Les députés devaient adopter ce 7 juillet le projet de loi relatif à la mobilité et aux parcours professionnels dans la fonction publique. Un texte dune trentaine darticles dont le but est, selon Eric Woerth, ministre chargé de la Fonction publique, de créer un «droit à la mobilité» dans la fonction publique pour «offrir aux fonctionnaires des perspectives de carrière plus riches et plus diversifiées, tout en assurant la continuité, ladaptation et la modernisation du service public.»
Selon l'exposé des motifs du projet de loi, le texte poursuit trois grands objectifs:
«1 - Lever les obstacles juridiques à la mobilité des fonctionnaires en supprimant les entraves statutaires qui empêchent dexercer des missions de niveau comparable.
Les possibilités de détachement et dintégration dans des corps et cadres demplois appartenant à la même catégorie (les emplois de la fonction publique sont classés en trois grandes catégories) et de niveau comparable, apprécié au regard des conditions de recrutement et de la nature des fonctions, sont simplifiées et systématisées. Lintégration directe dans un autre corps ou cadre demplois est permise aux fonctionnaires qui remplissent les conditions pour y être détachés. Un droit au départ en mobilité pour tous les agents est créé. Enfin, les fonctionnaires peuvent capitaliser les avantages de carrière acquis dans le cadre de leur mobilité.
2 - Créer les conditions qui permettent dassurer la continuité et ladaptation du service.
Le remplacement dun fonctionnaire momentanément absent par un agent contractuel est autorisé, ainsi que le recours à lintérim dans les trois fonctions publiques.
Les possibilités de cumul demplois à temps non complet sont élargies. La réorientation professionnelle des fonctionnaires dont le service est réorganisé est facilitée.
3 - Offrir des outils, notamment financiers, pour encourager la mobilité.
Lorsque la mobilité fait suite à une réorganisation, lagent conserve à titre individuel le plafond indemnitaire de son emploi dorigine, sil est plus favorable que celui de lemploi nouveau.
Par ailleurs, seront créées par décret des primes encourageant la mobilité et accompagnant la réorganisation des services, ainsi quune indemnité de départ volontaire.»
Le texte est contesté tant par les syndicats que par lopposition. «Sous couvert de lever les obstacles juridiques à la mobilité des fonctionnaires (...) le projet de loi se donne pour objectif d'octroyer aux administrations de nouveaux outils pour (...) faciliter les réductions d'effectifs», a dénoncé Bernard Derosier, député PS et président du Conseil supérieur de la fonction publique territoriale, en défendant une motion de procédure qui a été rejetée.
Quant aux syndicats de fonctionnaires, le texte est, selon eux, un pas vers «lindividualisation des salaires» en permettant au fonctionnaire changeant daffectation de conserver son montant indemnitaire sil est plus favorable (article 6).
Larticle 7 permet dengager le licenciement pur et simple dun fonctionnaire si son poste est supprimé suite à une restructuration et sil refuse «successivement trois emplois publics correspondant à son grade».
Larticle 8 offre la possibilité de proposer des «temps non complets cumulés» dans différents établissements, y compris pour la fonction publique territoriale.
Enfin la loi permet délargir le recrutement des « agents non titulaires » (article 9).
Elle autorise aussi les administrations de lÉtat, les collectivités locales et territoriales, et les établissements hospitaliers à recourir à lintérim (article 10).
Pour accéder au dossier législatif, voir premier lien ci-dessous.
Pour lire le texte adopté le 2 juillet 2009 par les députés (PDF, 150 Ko), voir deuxième lien ci-dessous.
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